En décembre prochain, la France va accueillir l’une des conférences mondiales sur le climat les plus attendues : Paris Climat 2015. Cette conférence doit aboutir à l’adoption d’un accord international visant un réchauffement climatique maximum de 2°C d’ici 2100. Un véritable challenge et une occasion pour la France d’imposer son leadership dans cet enjeu environnemental historique.

C’est lors de la conférence de Varsovie en 2013, que la France a été officiellement nommée pays hôte, bien que seul candidat, pour organiser et présider la 21^ème conférence des Nations unies sur le changement climatique, appelée également COP21.

Prévu du 30 novembre au 11 décembre 2015 au Bourget, c’est le plus grand événement diplomatique jamais accueilli sur le sol français. Plus de 40000 participants sont attendus, sans compter les quelque 3000 journalistes. Toute une équipe interministérielle a été déployée pour pallier à de quelconques entraves organisationnelles, avec Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international à la présidence. Le reste du « Comité de pilotage » est composé d’autres personnalités politiques telles que Ségolène Royal, Michel Sapin ou encore Annick Girardin.

Cela fait deux ans que la France, avec le soutien la présidence péruvienne de la COP20 et de la communauté internationale, se prépare pour que Paris Climat 2015 soit un succès à la hauteur des espérances.

La France “dans l’air du temps”, au cœur des discussions climatiques…

La France va devoir s’affirmer comme un pays ”leader”, désireux de changement. En effet, en tant que pays hôte, un rôle primordial, au-devant de la scène internationale lui est réservé.

Ce n’est pourtant pas la première fois que la France se montre concernée et impliquée à relever le défi écologique et environnemental. Ces préoccupations sont insérées au cœur de la politique nationale. Après la ratification du protocole de Kyoto en 2002, et dans l’objectif d’une lutte contre le réchauffement planétaire, la France a mis en œuvre le plan climat. Ce plan comprenait des actions pour stabiliser l’émission de gaz à effet de serre sur la période 2008-2012; une avant-première !

En amont de Paris Climat 2015, le visage d’une France innovante et optimiste refait surface avec la proposition d’ “un agenda des solutions”. Ce dernier a pour but d’apporter des initiatives supplémentaires à ce futur accord. Il permet d’aborder le thème de la réduction d’émission de gaz à effet de serre sous un nouvel angle: “le partage des solutions” plutôt que le “partage de fardeaux”. Cela via la mise en place de “fonds verts qui permettront à tous les pays de faire partie de cet accord et de se tourner vers une phase de développement alternatif et coopératif sans carbone.

…pour un enjeu environnemental historique

En plus d’être un défi pour la France, Paris Climat 2015 est un enjeu planétaire pour tous. Cet accord va être l’aboutissement d’un long chemin de sensibilisation aux dangers encourus par le réchauffement climatique où la nécessité d’un objectif « +2°C » est reconnue. De la première conférence à Rio en 1992, en passant par Kyoto en 1997, puis Bali en 2007, Copenhague en 2009, celle de Paris est une des plus attendues car elle va poser, de façon inédite, un cadre législatif.

L’adoption d’un texte juridique à portée universelle a pour but de contraindre les Etats à limiter la hausse de la température au deçà de 2°C d’ici la fin du siècle. Les scientifiques ont déjà lancé la sonnette d’alarme: la température terrestre a déjà augmenté de 0,8°C depuis la fin du 19ème siècle, et les estimations dévoilent qu’elle pourrait augmenter jusqu’à 4°C d’ici 2100. Ce qui se solderait comme un désastre sans précédent pour la Terre.

Après de nombreuses déceptions à Copenhague (COP15) ou encore à Lima (COP20), tous les espoirs sont tournés vers Paris pour que des actions concrètes se mettent en œuvre. Il en va de la crédibilité des Etats et des Nations unies mais surtout de la survie de la planète.