stade olympique tokyo 2020

Enfin un nouveau stade pour les Jeux Olympiques 2020 de Tokyo

Après avoir abandonné son premier projet de stade olympique jugé trop onéreux, le gouvernement japonais a retenu, le 22 décembre dernier, un nouveau projet présenté par Kengo Kuma, l’un plus grands cabinets du Japon. Ce choix a été fait sur proposition du conseil japonais du sport (JSC) qui supervise le projet.

C’est sous la pression populaire liée au coût pharaonique s’élevant à 252 milliards de yens, soit près de 2 milliards d’euros, que le premier projet porté par l’architecte irako-britannique Zaha Hadid a été abandonné. En effet sa construction au design futuriste en aurait fait le stade le plus cher du monde. Dès lors il a fallu se décider rapidement pour un second projet.

La nouvelle enceinte qui a eu les honneurs des suffrages est le fruit du cabinet de Kengo Kuma. La réputation de l’architecte n’est plus à faire : ses projets nationaux et internationaux sont nombreux, notamment en France. Ainsi il est le concepteur, entre autres, de la Cité des Arts et de la Culture de Besançon et la future station de métro à Saint-Denis.

Le nouveau projet de stade prévoit de réduire le nombre de sièges fixes de 80 000 à 68 000 places, avec une possibilité d’extension éphémère à 80 000 uniquement pour les grands événements et il sera doté d’un toit partiel juste au-dessus des sièges et des spectateurs.

Un délai serré pour un projet moins couteux

Un projet mais couteux et au délai serré! Le Comité International Olympique (CIO) a en effet fixé, comme date butoir pour la construction du stade, janvier 2020. De son côté, le cabinet de Kengo Kuma prévoit une fin des travaux pour fin novembre 2019 soit 8 mois avant la cérémonie d’ouverture des jeux de Tokyo prévue le 24 juillet 2020.

Le plafond fixé dans le nouvel appel d’offres était de 155 milliards de yens et le coût de l’enceinte s’élèverait à un environ 149 milliards de yens soit 1,12 milliard d’euros. Pour le moment le budget est respecté ! Et malgré la polémique provoquée par le prix du premier projet et après des discussions de longue haleine, la ville de Tokyo a accepté, en décembre dernier, de participer au financement à hauteur de 39,5 milliards de yens.

Des conséquences dommageables pour l’organisation de la Coupe du monde de rugby en 2019

L’abandon du premier projet a repoussé la fin des travaux ce qui a obligé les organisateurs de la Coupe du monde de rugby de 2019, dont le Japon est le pays hôte, à la déplacer dans la banlieue de Tokyo. Malgré cela, le World Rugby, l’organe international de l’Ovalie, lui a réitéré sa confiance ne remettant pas en doute l’organisation de sa Coupe du monde par les Nippons dans 3 ans.

Le choix du stade était attendu, d’autant plus que de nombreux problèmes restent à résoudre. Le budget a vu son plafond exploser par rapport à son estimation initiale. Ainsi les coûts de l’organisation de cet événement risquent de s’élever à 1 800 milliards de yens soit 13, 8 milliards d’euros ce qui représente six fois l’estimation initiale. De plus, vice-président du Comité d’organisation des JO de Tokyo et PD-G de l’entreprise automobile japonaise Toyota, a choisi de démissionner courant décembre. Et comme si cela ne suffisait pas il va falloir trouver un nouveau logo pour Les JO 2020 : le projet initial a dû être abandonné après des suspicions de… plagiat!