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Créer un casque de vélo invisible : le pari fou (et réussi !) de deux thésardes suédoises

Et si circuler à vélo en toute sécurité n’était plus synonyme de porter une coque de noix disgracieuse et difficile à assumer ? Deux thésardes suédoises ont relevé le défi d’inventer un casque de vélo dévoilé uniquement en cas d’accident et invisible en temps normal. Explications.

Qui ne s’est jamais senti, le guidon fermement calé entre les poings, les pieds pressant en rythme sur les pédales, les cheveux au vent, envahir par le sentiment de liberté unique conféré par ce moyen de transport aussi économique qu’écologique, qui nous permet de faire du sport pendant nos trajets en en ayant à peine conscience, et qui nous donne la forme et le sourire? A y regarder de près, le vélo ne semble présenter que des avantages !

8000 accidents par an en France et 150 décès

Et pourtant, il existe une légère ombre à ce tableau : le vélo, hélas, tue : plus de 8000 accidents par an en France et 150 décès, la grande majorité étant due à un traumatisme crânien. Le port du casque en cas d’accident marque ainsi une grande différence dans la gravité de l’accident. Son port est d’ailleurs obligatoire pour pratiquer le vélo en club ou en association en France.

Faites du vélo mais faites-en en toute sécurité, le casque sur la tête. Plus facile à dire qu’à faire… Inconfortables, inélégants, les casques de vélo sont loin de faire l’unanimité des cyclistes, dont la majorité préfère circuler tête nue. « Si seulement il existait une alternative à cette coque en polystyrène ridicule qui nous donne l’impression de sortir tout droit d’un mauvais film de science-fiction ! »

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Un casque à nouer autour du coup

Pari tenu pour deux jeunes suédoises qui ont décidé de faire comme objet de leur thèse l’élaboration, la conception et la production d’un casque à vélo… invisible. Conscientes de la gêne que représente le port d’un casque à vélo et convaincues qu’il est possible de changer la donne, elles veulent révolutionner la pratique du vélo en inventant un casque qui ne se révèle qu’en cas de besoin. Tel le lapin blanc surgi du chapeau du magicien, le casque se déploie comme par magie hors de son enveloppe en un dixième de seconde, uniquement si les capteurs dont il est équipé détectent les mouvements inhabituels accompagnant la chute. Le casque, à première vue, n’est ainsi ni plus ni moins qu’une grosse écharpe à nouer autour du cou. Il renferme en fait un airbag protégeant le crâne et la nuque en cas d’accident.

 « Facile, ça ne nous a pris que 7 ans », confie en riant l’une des deux ingénieuses thésardes. 7 ans de recherches et d’études, des dizaines de consultations avec des spécialistes des traumatismes crâniens, des centaines d’heures de tests, des milliers de simulations d’accidents et 10 millions de dollars d’investissement avant que ne naisse Hövding, le casque « invisible », estampillé du label de conformité européenne.

Doté d’une autonomie de 18 heures, le casque ne nécessite donc de recharge que toutes les 6 semaines, pour une moyenne de 30 minutes quotidienne de vélo. Disponible en plusieurs couleurs, uni ou à motifs, pour convenir à tous les styles, il est désormais en vente sur Internet. Seul hic : son prix, dissuadant, de 400 euros. Mais la sécurité n’a pas de prix !