Nice, un boulevard connecté pour une ville 2.0
Le 17 juin dernier était inauguré à Nice le premier “boulevard connecté” au monde. Fruit de l’étroite collaboration entre les services de la ville et CISCO, le géant américain de l’informatique et des réseaux, ce bijou technologique à pour ambition d’améliorer le quotidien de Niçois.
Ce sont ainsi 200 capteurs qui ont été placés au fil des 800 mètres du boulevard Victor Hugo, sur la chaussée, containers à ordure ou autres lampadaires dans le but de collecter des données précieuses sur leur utilisation en temps réel. Ces données sont traitées Objectif: connaître et comprendre leur usage par les Niçois pour ensuite traiter les donnés collectées et optimiser la gestion urbaine.
Réduire les dépenses énergétiques
L’électricité constitue une dépense énorme dans le budget d’une mairie. L’éclairage public en est le poste le plus important: environ un tiers de l’argent est destiné à illuminer la ville. Les capteurs situés sur les réverbères permettent de connaître les besoins en lumière de façon individuelle à un instant T. Les lampes ne s’allument plus seulement en fonction de l’heure ou de l’ensoleillement, mais également en fonction du passage sur la rue. L’intensité lumineuse sera plus importante si un baguenaud passe. Inversement, elle diminuera avec le passage de voitures dont les phares sont allumés. Les économies réalisées peuvent être substantielles et aller jusqu’à 30% selon Robert Vassoyan qui dirige la société CISCO France.
« Le boulevard connecté » ou comment optimiser le trafic automobile
Autre atout du boulevard connecté, une meilleure gestion de la circulation automobile. Une partie des capteurs sont placés sur la chaussée et les trottoirs. L’une des premières applications est de connaître le remplissage des emplacements de parking. A Nice, les automobilistes passent entre 20 et 30 minutes à chercher un endroit où se garer. Il leur sera désormais possible via leur smartphone, tablette ou en consultant les bornes installées sur le boulevard de se diriger vers un emplacement libre, et même de payer leur stationnement.
En ce qui concerne les services de voirie, ils auront en temps réel un état de l’engorgement des rues et ainsi diriger les conducteurs vers un parking peut être plus éloigné mais qui aidera à fluidifier la circulation et réduire la pollution sonore.
Adapter les collectes des déchets
Dans la même idée, la présence de capteurs sur les containers à ordures ou verre permet de mieux organiser le passage des services de ramassage des ordures. Les camions-benne de la ville sauront lorsque les containers sont pleins ainsi que s’il est opportun ou non de passer selon l’état du trafic ou la pollution de l’air.
La ville de Nice apparaît comme pionnière en internet des objets, comme le souligne fièrement son maire M. Christian Estrosi dans cette vidéo postée par CISCO France. L’expérimentation durera un an et a pour vocation à être pérennisée et étendue. Les applications futures sont illimitées notamment dans la collecte des données environnementales (pollution, taux d’humidité dans l’air etc.). Le futur est en marche à Nice, ville intelligente à la pointe de la technologie !