Un mois sans plastique, c’est possible !
Selon un rapport de la fondation d’Ellen MacArthur, publié en janvier 2016, il y aura en 2050 plus de plastique dans les océans que de poissons. Une information alarmante. Des chiffres qui poussent au changement. Comment réduire la consommation mondiale de plastique ? Est-ce possible de vivre sans plastique ? Un mouvement venu d’Australie prend de l’ampleur. Son nom : Plastic Free July ou comment réduire sa consommation de plastique pendant un mois et commencer une dynamique qui peut changer nos vies et la planète !
La date est fixée. C’est au 1er juillet 2016 que les sacs en plastique seront interdits en France. Initialement prévue au 1er janvier 2016, l’interdiction se limite, pour le moment, aux sacs donnés ou vendus en caisse des magasins. Au 1er janvier 2017, selon la loi sur la transition énergétique, tous les sacs et emballages en plastique prévus pour contenir des denrées alimentaires seront interdits à leur tour. Ainsi à partir de juillet 2016, il faudra prévoir son cabas, son sac en tissu, son chariot ou tout autre sac réutilisable avant d’aller faire ses courses. Et si on allait encore plus loin ? Dire non au plastique pendant tout le mois de juillet c’est le challenge lancé tous les ans par un groupe de citoyens australiens depuis 2011. Le nom de ce mouvement : Plastic Free July.
Qu’est-ce que Plastic Free July ?
Le mouvement est né en 2011 à Perth, en Australie. Lancé par un groupe de citoyens actifs, membres du collectif Western Earth Carers, Plastic Free July est avant tout un challenge. L’idée est simple : proposer aux gens de s’engager pendant un mois – le mois de juillet, comme son nom l’indique – à refuser tout type de plastique à usage unique, tels que les sacs en plastique, les bouteilles en plastique, les tasses ou gobelets en plastique et les pailles en plastique. Ils étaient 40 en 2011 à tenter le challenge et quatre ans plus tard, en 2015, ce sont plus de 36 000 personnes dans 85 pays qui ont rejoint le mouvement. La France fait partie des pays engagés dans cette initiative et le groupe Plastic Free July Tahiti est, quant à lui, très actif sur les réseaux sociaux.
En savoir plus sur le plastique
Au-delà du défi lancé par Plastic Free July tous les ans, le projet est également centré sur la sensibilisation et l’éducation des jeunes et des moins jeunes sur les méfaits du plastique sur la santé et l’environnement. Quels sont-ils? Pourquoi ce dernier est-il si dangereux ? Il existe en réalité différents types de plastique, des PET ou polyéthylène téréphtalate au PP ou polypropylène, en passant par le polystyrène ou PS. Tous ont des propriétés différentes, et sont plus facilement recyclables ou non. Mais tous ont une unique spécificité : ils ne meurent jamais, ils ne se désintègrent réellement jamais. Une bouteille en plastique mettra par exemple 450 ans pour se décomposer mais en réalité il restera toujours de toutes petites particules de plastique, de la taille des confettis. Un continent s’est d’ailleurs formé dans l’océan, souvent appelé le septième continent. Cette formation composée uniquement de matière plastique représenterait six fois la taille de la France. Mais alors comment agir ?
Les « 3R » : réduire, réutiliser, recycler
Les groupes de bénévoles engagés dans le mouvement et présents dans de nombreux pays apportent des conseils, des alternatives et des solutions aux personnes, écoles, entreprises qui veulent se lancer dans un quotidien sans plastique. Evidemment chaque environnement est différent, et il peut paraître plus facile de vivre sans plastique dans un quartier de Berlin que dans les rues de Nairobi. Mais le premier conseil est simple : refuser.
Cet engagement devrait s’ajouter à la liste des fameux « 3R » : réduire, réutiliser, recycler. C’est en réalité le point de départ de tout changement. Il est d’ailleurs possible de trouver sur Internet de nombreux témoignages et même des blogs de personnes et de familles ayant franchi le cap d’une vie sans plastique. La plus célèbre est la mère de famille américaine Béa Johnson. Cette spécialiste en “zéro déchets” est heureuse d’affirmer que ses déchets pour une année peuvent tenir dans un bocal en verre. Son premier message à tous ceux qui veulent suivre sa voie : apprendre à dire non. Alors qui est prêt à dire oui à un été sans plastique en commençant par dire non ?