La ville sans voiture : entre l’utopie et la réalité !
Nous réalisons de plus en plus que la voiture en ville pose de nombreux problèmes. La pollution, les embouteillages, le prix de l’essence, l’esthétisme…autant de facteurs qui forcent à penser que la ville sans voiture serait une ville plus saine, plus belle où il ferait mieux vivre. De nombreuses initiatives ont déjà été prises dans cette direction. Même si la ville sans voiture n’existe pas encore, la multiplication de ces initiatives laisse penser que ce concept pourrait dépasser le stade de l’utopie.
Aujourd’hui, un nombre grandissant de métropoles mettent en place des systèmes d’incitation pour que nous abandonnions la voiture. Ainsi, autour du monde on voit fleurir des initiatives diverses et variées pour réduire le nombre de véhicules dans les villes.
A Milan, les habitants sont payés pour laisser leurs voitures chez eux et prendre le train. Madrid a déjà banni les voitures d’un grand nombre de ses rues et étend cette zone d’années en années, le but étant de rendre le centre-ville entièrement piéton d’ici 5 ans. A Paris, en centre-ville, les automobilistes qui ne vivent pas dans les alentours ne seront plus autorisés à conduire les week-ends dans un premier temps, puis toute la semaine. D’ici 2020, le nombre de pistes cyclables devraient avoir doublé, les voitures diesel être bannies et certaines rues être réservées au voitures électriques.
A côté de Chengdu, les architectes Adrian Smith et Gordon Gill ont imaginé une ville chinoise qui pourrait être un modèle de ville moderne propre. La ville elle-même est dessinée pour que tous les trajets nécessaires puissent être effectués en moins de 15 minutes. Cette ville ne bannira pas entièrement les voitures, mais elles seront autorisées seulement sur la moitié des routes. La ville sera connectée à Chengdu avec des transports en commun. Cette ville ne devrait pas dépasser les 80000 habitants dont la majorité pourrait travailler dans les alentours et se rendre au travail à pied. Cette ville qui est encore au stade projet devrait voir le jour en 2020.
Un espace vert qui couvrirait 40% de la ville
Hambourg, quant à elle, fait le choix de ne pas interdire mais de rendre de plus en plus facile et agréable de ne pas conduire. La ville prévoit un immense « réseau vert » qui serait parachevé dans les 15 à 20 ans. Il s’agirait de connecter tous les parcs de la ville pour créer un immense espace vert de promenade qui couvrirait 40% de la ville et permettrait de se rendre à peu près partout à pied ou à vélo.
Certaines villes ont de l’avance. A Copenhague, aujourd’hui, la moitié de la population va au travail en vélo tous les jours. Copenhague a commencé à introduire des zones piétonnes dans les années 60. Aujourd’hui, la ville compte plus de 320 kilomètres de piste cyclable et possède des sortes de « super-piste cyclable» pour rejoindre les banlieues environnantes. Copenhagues possède l’un des taux les plus bas d’Europe de propriétaire d’automobile.
Pour l’instant, il n’existe pas de ville qui prévoit dans un futur proche d’atteindre un objectif de ville entièrement sans voiture, cependant, aujourd’hui la problématique de l’utilisation de la voitures est présente dans la plupart des plans d’urbanisme et d’aménagement des territoires. La politique est à la réduction de la pollution, du bruit, des embouteillages. Que ce soit par l’incitation, la pénalité, la taxe, la récompense, la facilitation, l’interdiction ou une combinaison de tous ces moyens, on cherche à trouver la recette de la ville sans voiture. Même si un long chemin reste encore à parcourir, la dernière décennie aura été déjà une grande avancée et on s’attend à ce que la prochaine soit un pas encore plus grand.