La révolution annoncée des transports
La technologie révolutionne le monde, c’est un fait. Mais la plus grande révolution que nous allons subir dans les prochaines années c’est celle des transports, grâce à la connectivité permanente. Le big data va changer la façon dont nous nous déplaçons.
Avertisseurs de zones de danger, GPS, les petites révolutions ont commencé comme ça. Connaître l’état de la route, et ses pièges avant de tomber dessus, c’est ce que les puces GPS ont pu amener aux conducteurs modernes. Mais la technologie avance encore plus vite, et si nombre d’accidents sont de cause humaine, de nombreuses sociétés se sont attelées à résoudre le problème en ne laissant plus le volant aux hommes.
Google teste en Californie sa voiture autonome. Plus de chauffeur, des capteurs dictent à la voiture le comportement adéquat, et évite bouchons et anticipe les dangers. Elle est même si prudente, qu’elle a fait l’objet d’une arrestation car elle roulait trop lentement !
Les constructeurs sont dans une compétition féroce, car la voiture autonome fera date, et pas question de la laisser à Google, d’ailleurs aucun constructeur n’a voulu s’allier avec Google pour leur prêter des voitures pour leurs tests… Google a dû construire sa propre voiture !
Audi, teste aussi la voiture autonome mais s’appuie sur le « big data » pour calculer les itinéraires. Ainsi la voiture récupère les données des feux rouges et du trafic de Las Vegas pour tracer des trajets plus rapides et adapter la vitesse du véhicule pour qu’elle soit constante, et du coup évitez les feux rouges. Imaginez voir tous les feux au vert sur votre trajet !
Le wagonning fera date aussi ! Testé par Volvo, c’est un système qui imite le principe du train. Une première voiture, conduite par un humain fait office de locomotive, les autres qui le suivent peuvent se caler sur cette voiture et lâcher le volant. Les voitures « suiveuses » gèrent la distance et la vitesse pour suivre la « voiture locomotive ».
La technologie au service du trafic et de notre sécurité
L’erreur est humaine. Et c’est elle qui congestionne ou pire tue ! Alors le monde des transports routiers évolue encore, pour donner aux ordinateurs les commandes de nos véhicules, éviter les bouchons, garder les distances, éviter les accidents….
Passer à l’orange, freiner tard, accélérer de plus belle, autant de détails qui créent les embouteillages. Avec Waze, le GPS collaboratif, désormais propriété de Google, les automobilistes peuvent signaler tous les dangers de la route mais aussi les embouteillages, et les zones à fort trafic. Pour Waze, il ne reste plus qu’à à vous calculer un itinéraire alternatif pour ne pas vous plonger dans les bouchons.
Le bitume n’est plus « bête » : routes silencieuses qui absorbent l’eau ou encore qui analysent le trafic pour communiquer ces informations aux voitures, l’asphalte devient aussi technologique. La vitesse adaptative, avec des panneaux de limitation de vitesse à LED, qui haussent ou abaissent la limitation participe aussi à fluidifier les routes.
Changer les comportements
Les solutions ne sont pas que technologiques car c’est bien les comportements qu’ils veulent changer. Une conduite responsable, écologique, intelligente et respectueuse, voilà la route de demain ! C’est un vaste programme même si certains peuvent penser qu’on utilise encore la peur et le sacro-saint principe de la sécurité pour nous vendre des gadgets.
Les hommes aiment leur voiture, mais ils n’aiment pas les bouchons, alors il faut diminuer le nombre de véhicules qui circulent. Pour ça, il y a des solutions vieilles comme l’auto-stop : le co-voiturage, par exemple. Lyft qui met en relation les particuliers pour partager un véhicule le temps d’un trajet, en est une excellente illustration. Louer sa voiture, louer son parking pour une heure, une journée, sont aussi des moyens de mieux utiliser nos véhicules et désengorger les parkings. Utiliser le décrié Uber, prendre un taxi, les transports en communs, sont autant de nouvelles habitudes que vont devoir prendre les citadins.
Mais les responsables politiques ont aussi leur rôle à jouer en innovant. Les files prioritaires canadiennes réservées aux voitures contenant plus d’une personne, les voies dédiées aux taxis pour se rendre à l’aéroport. Autant d’idées à prendre et à appliquer dans notre pays.
Les visionnaires pensaient qu’on volerait, qu’on n’aurait plus besoin de routes, qu’on aurait le pilote automatique, peut-être même qu’on s’affranchirait de l’essence. Le futur qui arrive se passera bien à même le sol, mais s’annonce encore plus passionnant que ce que la science-fiction pouvait elle même imaginer. Alors, on the smartroad again?