LA FLEURAYE URBAN ATTITUDE

La Fleuriaye, quartier écologique à tous les niveaux

Alors que les efforts se multiplient au sein des communautés pour réduire l’empreinte humaine sur l’environnement, la ville de Carquefou et son quartier de la Fleuriaye font figure d’exemples à suivre en matière d’habitat durable et passif.

Le logement passif

Les préoccupations autour du réchauffement climatique et de la surconsommation d’énergies fossiles sont aujourd’hui omniprésentes, et le grand public en identifie aisément certains facteurs : rejets industriels, gaz d’échappement, rejets de méthane dus au bétail sont autant de coupables tout désignés. La liste des activités humaines produisant des gaz à effet de serre et plus généralement une empreinte néfaste sur la planète est pourtant loin de s’arrêter là. 

Le monde de la construction et de l’urbanisme se penche depuis plusieurs décennies déjà sur le poids environnemental de nos propres logements. Le chauffage – ou le rafraîchissement, selon la saison – de millions de logements construits selon des principes datés constitue à lui seul un gouffre énergétique vertigineux. Ainsi apparaissent, ces dernières années, différentes idées, matériaux et technologies permettant de réduire considérablement ces dépenses énergétiques, et de rendre les bâtiments ou quartiers autosuffisants en créant leur propre énergie. Ils sont alors dits passifs énergétiquement. 

La Fleuriaye, un exemple concret

Les pionniers du logement passif se trouvent en Europe du Nord, où ils ont cherché très tôt comment réduire l’impact du chauffage des bâtiments. Plusieurs techniques ont été développées afin d’améliorer l’isolation et la ventilation, de supprimer les ponts thermiques et ce faisant de réduire le besoin en chauffage. Ces techniques représentent des économies d’énergie conséquentes, et sont aisément reproductibles. 

Le quartier de la Fleuriaye, dans la banlieue de Nantes, est ainsi devenu une référence en la matière. Il a d’ailleurs reçu à ce titre le grand prix de la ville durable au Green Solutions Awards 2018. 300 logements passifs y ont été livrés, et 350 supplémentaires le seront dans un avenir proche. Ceux-ci font preuve d’une remarquable sobriété énergétique, puisque le coût de chauffage d’un appartement de 60 m² construit sur ce modèle est de 100 € par an, un niveau imbattable pour un logement traditionnel. 

Un engagement écologique poussé

L’engagement de la Fleuriaye et de Carquefou pour un habitat durable ne s’arrête pas là et s’avère exemplaire à bien d’autres égards. Les bâtiments évoqués à l’instant sont tous équipés de panneaux photovoltaïques, améliorant leur autosuffisance énergétique. Un souci constant de préserver la biodiversité a également été observé : la flore spontanée et les couloirs migratoires des espèces animales locales ont été respectés, les eaux de ruissellement sont collectées et maîtrisées à l’aide d’un réseau de bassins, et sur les 50 hectares concernés par le projet de développement à venir dit du Champ de Manoeuvre, 22 conserveront leur flore d’origine. 

L’économie d’espace et, à ce titre, la réhabilitation de friches existantes, constituent également un aspect crucial de la durabilité dans le développement urbain contemporain. Ce projet s’emploiera justement à requalifier un ancien terrain militaire inutilisé afin de créer 1800 logements supplémentaires et apaiser le besoin de l’agglomération nantaise. 

Une moindre quantité d’espaces naturels ou cultivables seront ainsi reconvertis. Les voies de circulation douce, la mixité fonctionnelle logements-commerces-bureaux-loisirs, la création de jardins familiaux, concluent le tour d’horizon des innovations et aménagements qui pourraient faire de Carquefou une vitrine de l’urbanisme durable de demain.

Photos : Lechodusolaire.fr – demainlaville.com –