Rs01 2

Jungle urbaine : un projet fou en provenance de Chine

LAVA !  Retenez bien ces 4 lettres qui correspondent à Laboratory for Visionnary Architecture, autrement dit en français :  Laboratoire pour une architecture visionnaire. Et les fondateurs de ce bureau d’architecture n’ont pas exagérés. Ils  enchaînent les projets visionnaires, voire délirants. Nous vous invitons à visiter leur site internet et à parcourir quelques uns de leurs projets tant ils sont gargantuesques et surréalistes : www.l-a-v-a.net.

L’équipe de Urban Attitude a souhaité vous présenter rapidement un projet en particulier : une jungle urbaine au coeur de Shenzhen. On le sait, l’architecture chinoise à une tendance naturelle à la démesure, en atteste le beignet tordu de la télé chinoise ou plus simplement le plus grand barrage du monde situé sur le fleuve Yangtsé. Les industriels de la construction chinois disposent d’atouts certains (afflux de capitaux et expertise dans l’ingénierie civile) qui ne laissent comme limite que l’imagination.  

Le bureau d’architecture s’est visiblement spécialisé dans le développement de projets urbains de grande ampleur avec un souci pour le respect de l’environnement. La jungle urbaine répond à cette spécificité. Vraisemblablement, le projet en est encore au stade de réflexion mais la réflexion menée a porté sur la mise en place d’infrastructures urbaines (logements, immobilier de bureaux, espaces verts etc.) en accords avec les spécificités géographiques du lieu. Le climat tropical de la région de Shenzhen a nourri la créativité des architectes qui ont alors souhaité développer une ville / jungle qui soit soutenable. Ainsi l’architecture embrasse parfaitement le terrains vallonné et les espaces d’eau naturels.

Faune tropical, arbres sub-tropicaux et autres plantes luxuriantes dessinent un espace urbain claire, lumineux et propre. Cet aspect est d’autant plus important que Shenzhen est une ville particulièrement polluée et que la qualité de l’air est problématique. Le projet inclut également des systèmes de soutenabilité, notamment de récupération des eaux usés, qui serviront, après retraitement, à arroser les espaces verts, ainsi que des habitats économes et auto-suffisants.

Le projet rappellera sans doute (certes à une échelle moindre), la proposition de l’Atelier Lion, portée par Yves Lion, pour les appels à projet du Grand Paris. L’équipe avait envisagé de développer les espaces verts en bordure de Seine et de favoriser l’émergence d’un quartier écologique à Evry.