Jean-Louis Missika, parisien citoyen
Tout au long de sa vie professionnelle, Jean-Louis Missika aura eu à cœur d’apporter son savoir et ses éclairages jusqu’à prendre la destinée d’un Grand Paris en pleine mutation. Parcours d’un visionnaire.
La vie de Jean-Louis Missika ressemble à ces parcours qui se construisent dans une volonté qui ne cède à aucun compromis. Né en 1951, à Alger, il entame sa carrière comme conseiller à Antenne 2, de 1979 à 1984. Diplômé en sciences politiques, sciences et gestions économiques et philosophie, Jean-Louis Messika rejoint le cabinet de Michel Rocard comme chef du service information et diffusion, de 1988 à 1991.
Sociologue averti, on le retrouve à la Sofres, dès 1993, au poste de directeur général adjoint pendant deux ans pour ensuite diriger l’institut BVA jusqu’en 1998. C’est à cette époque qu’il fonde sa propre société, JLM Conseil, spécialisée dans le conseil en stratégie médias et communication.
Enseignant et essayiste
Parallèlement à ces activités de communicant, Jean-Louis Missika aime enseigner. Dès 1984, il donne des cours de sociologie des médias à Sciences-Po. De 1997 à 2007, il rédige une dizaine d’ouvrages montrant ainsi le parcours d’un homme attaché au débat, à la société contemporaine, aux enjeux de communication. Ainsi, en 1987, il cosigne avec Dominique Wolton un portrait du Cardinal Lustiger (« Le choix de Dieu »).
En 2007, Jean-Louis Messika publie « Parler pour gagner, sémiotique des discours de la campagne présidentielle de 2007 ». Un an plus tard, il s’engage dans l’action politique.
Confiant d’avoir franchis un pas avec Bertrand Delanoë
« Confiant d’avoir franchis un pas ». C’est en ces termes que Jean-Louis Messika explique son engagement politique local auprès de Bertrand Delanoë, à l’âge de 56 ans. Des années Rocard, il a forgé sa passion pour la politique. Après avoir revendu sa société de conseils, il explique désormais « avoir plus de temps que jamais ». Dès 2008, il fait le choix de l’aventure municipale aux côtés de Bertrand Delanoë. Il est, jusqu’en 2014, adjoint au maire de Paris en charge de l’innovation, de la recherche et des universités.
Le 5 avril 2014, suite à l’élection d’Anne Hidalgo, Jean-Louis Missika et nommé adjoint chargé de l’urbanisme, de l’architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l’attractivité.
Un « Paris » intelligent
Grâce aux technologies de l’information et de la communication, à Internet, aux réseaux sociaux, nos modes de vies, de déplacement et de consommation changent et évoluent. Selon Jean-Louis Messika, cette ville intelligente doit permettre à ses habitants de mieux vivre, de mieux travailler, de mieux consommer et de mieux se déplacer.
A la demande d’Anne Hidalgo, il aura à sa charge d’étendre le réseau gratuit Paris Wifi à toute la capitale pour que ses habitants bénéficient des services numériques… la base d’une ville intelligente !
Un nouveau modèle se dessine et Jean-Louis Messika souhaite développer ce qu’il appelle « l’économie du partage » avec comme principal ingrédient : le citoyen. Pour parvenir à ce défi, la ville de Paris souhaite injecter 1 milliard d’euros d’ici 2020.
23 sites d’exception
Le 3 novembre dernier, la capitale a lancé un appel à projet international baptisé « Réinventer Paris ». Un concours qui a pour vocation la rénovation de 23 sites de la ville. Ce qui fait dire à Jean-Louis Missika que « pour inventer l’urbanisme du futur, il faut aujourd’hui faire autrement ».
A 63 ans, Jean-Louis Missika aborde ces enjeux avec la sérénité d’un homme d’expérience et avec un esprit visionnaire au service d’une capitale du XXIe siècle.