Antenne Macro Bts 4g Sur Lampadaire

Des lampadaires connectés en 4G

A l’occasion du congrès mondial du mobile à Barcelone, les géants du high-tech que sont Ericsson et Philips ont annoncé avoir co-développé le lampadaire du futur. Ils souhaitent proposer aux municipalités ces lampadaires économes en énergie et servant de relais internet. Rien de nouveau côté lumière, mais la connexion pourrait en revanche permettre de soulager les réseaux internet saturés des grandes villes.

Destinés aux zones urbaines à forte densité de population, ces lampadaires à LED répondraient à deux enjeux majeurs dans un contexte de restrictions budgétaires : fournir un réseau de télécommunications plus performant, et proposer un éclairage public de qualité mais basse consommation. Le projet est déjà à l’essai dans plusieurs villes américaines.

Zero Site, le lampadaire connecté en 4G

Cette amélioration de l’éclairage publique a été baptisée « Zero Site », et consiste donc à installer des éléments télécoms à l’intérieur même des lampadaires. L’objectif global des opérateurs télécoms est de multiplier le nombre de sites de cellules radio dans les zones denses, tout en évitant d’encombrer l’espace urbain. Ces nouveaux lampadaires seraient donc installés dans les grandes villes où les réseaux sont le plus saturés à cause du nombre d’utilisateurs.

Les antennes relais Zero Site peuvent distribuer les réseaux Wifi, 2G, 3G ou 4G aux utilisateurs qui n’en sont pas trop éloignés. Cela permettrait notamment de soulager les antennes réseau, et les passants disposeraient ainsi d’un meilleur débit sur leurs appareils électroniques. Si l’on considère l’accroissement très rapide des utilisateurs d’internet sur mobile, il est grand temps d’améliorer la qualité de ce service. Prévoyants, Ericsson et Philips seront bientôt prêts à commercialiser Zero Site, à condition que les essais en cours aux Etats-Unis s’avèrent concluants.

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Quels avantages pour les municipalités ?

Ces nouveaux lampadaires sont censés alléger les coûts d’installation et d’entretien des équipements publics, ce qui pourrait intéresser notamment les municipalités françaises. En effet, en plus d’une économie d’énergie estimée entre 50 et 70% grâce à l’utilisation d’ampoules LED, les municipalités pourraient louer ces emplacements aux opérateurs qui souhaitent renforcer leur couverture réseau.

Ericsson explique que cette source de revenus complémentaire représente un atout indéniable dans les grandes villes. Cela permettrait d’accélérer le retour sur investissement des infrastructures à mettre en place, tout en réduisant les coûts d’installation et de gestion de ces nouveaux systèmes. Car ces lampadaires seraient tous reliés à un centre de commande pour pouvoir contrôler leur consommation énergétique et, une fois n’est pas coutume, réaliser des économies substantielles.

Certes, le prix de ces lampadaires connectés n’a pas encore été évoqué, mais cela n’enlève rien au fait qu’il est grand temps trouver une solution pour améliorer la qualité des réseaux dans les grandes villes.

Et si ce n’est pas pour demain, les villes du futur auront certainement des solutions semblables, qui densifient le réseau via des cellules plus petites, afin de palier à l’augmentation du trafic et des utilisateurs. Comme le souligne très justement le PDG d’Ericsson Hans Verstberg : « Avec l’explosion de l’internet des objets, nous aurons besoin de plus en plus de capacités. »