Chantre de l’urbanisation collaborative, l’architecte français Alain Renk combine innovation, recherche, numérique et sciences sociales avec son métier afin d’imaginer la ville de demain.

Intégrer le numérique et l’innovation à l’architecture afin que le plus grand nombre puisse participer à la construction du monde urbain. Telle est la grande idée d’Alain Renk, architecte et urbaniste parisien qui est à la tête de nombreux projets qui veulent créer la ville de demain. Le quinquagénaire mise sur l’alliance entre l’architecture, l’urbanisme, le numérique, la recherche et l’innovation. Tout cela afin que la société civile se réapproprie la construction de la ville moderne dans une démarche collaborative.

Un architecte hybride qui mise sur les convergences

Formé à l’école d’architecture de Paris – La Villette entre 1980 et 1986, chevalier des Arts et des Lettres, nominé au palmarès des jeunes urbanistes, exposé à plusieurs reprises à la biennale d’architecture de Venise ou encore conférencier reconnu en France et à l’international, ce chantre de l’urbanisme collaboratif est un homme qui aime faire converger théorie et pratique. Il combine ainsi au sein de ses projets, les sciences sociales, l’innovation et les sciences dures. 

Ses idées intéressent rapidement le prestigieux centre de recherches de l’institut Mines-Télécom (IMT) qui l’engage comme conseiller pour la ville numérique. Il y développe le Futuring Cities, une initiative visant à métamorphoser une vie urbaine qui doit s’adapter aux massives migrations du rural vers les villes. En parallèle, il s’implique avec le développeur de jeux vidéo UBISOFT pour lequel il occupe un poste de consultant. Cette expérience dans cette industrie mêlée à ses missions dans divers centres de recherches et développement, octroient à Alain Renk un profil d’architecte hybride unique.

Pour concrétiser ses idées, il crée en 2000 l’agence HOST située à Montreuil en Seine-Saint-Denis, qui chercher à appliquer le concept de la ville contributive du futur de manière opérationnelle. Dix ans plus tard, il participe à la création d’Urban Fabric Organisation (UFO), une start-up chargée d’offrir des outils concrets à HOST. UFO travaille en collaboration étroite avec des centres de R&D pour intégrer un maximum d’innovations aux réalisations de l’agence.

A l’origine du projet de Wikibuilding

Parmi les projets phares portés par Alain Renk, la fondation de « 7 milliards d’urbanistes », une association qui milite pour l’urbanisme collaboratif. Dans la même thématique, il fait partie des fondateurs de l’ambitieux Wikibuilding lancé en décembre 2015. Il s’agit construire un bâtiment en open source où tous les acteurs du projet (futurs occupants, architectes ou financeurs) peuvent l’aménager, le modifier ou le transformer en fonction des besoins et des usages. 

Alain Renk et son agence travaillent directement auprès des pouvoirs publics, des collectivités, des opérateurs de transports ou des promoteurs privés afin de moderniser et renouveler les pratiques de construction et d’aménagement. Sa réputation internationale lui permet également de mener des projets aux quatre coins du monde : en Chine, Italie, Suisse, Maroc ou encore en Inde. Des pays bien différents mais qui possèdent, selon lui, une caractéristique commune : l’échec du système traditionnel de la fabrique de la ville. Un constat qu’il accepte mais face auquel il n’est pas fataliste puisqu’il veut y remédier en proposant sa vision collaborative et transversale de l’urbanisation et de l’architecture.

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