Le célèbre architecte anglais Norman Foster lance officiellement son projet « Cycle-Friendly »

Encourager la culture du vélo en ville de Londres : tel est le souhait de l’architecte anglais Norman Forster. Pour y arriver, celui-ci a imaginé un projet titanesque qui commencera par la construction de deux tours résidentielles jumelles. Sur le site d’un ancien parc industriel des années 80, le cabinet Foster & Partners va ériger deux buildings de 32 et 46 étages accompagnés d’un hôtel, d’un parc ainsi que d’une zone commerçante.

Alors que son premier projet de piste cyclable aérienne avait reçu un accueil mitigé, Norman Foster revient un peu plus d’un an après avec un programme promotionnel concret. Un premier complexe, qui fera plus tard parti de l’ensemble « Cycle-Friendly », va compter 930 appartements. Baptisé «250 City Road », il prendra vie sous la forme de deux tours résidentielles jumelles faites de verre et d’acier et, selon ce qui a été annoncé, sera respectueux de l’environnement.

250 City road : les cyclistes au paradis

« 250 City road » proposera 1486 places de stationnement exclusivement réservées aux vélos. En comparaison, seules 200 places seront destinées aux futurs locataires propriétaires d’une voiture. Un vrai petit paradis pour tout réfractaire aux pots d’échappement qui, en plus, pourront profiter d’aménagements inédits comme des ascenseurs spécialement aménagés pour les vélos ainsi que d’un atelier de réparation.

SkyCycle : pour survoler Londres en toute sécurité

Au nom ambitieux, ce projet répond au trafic de vélos qui ne cesse de s’accroître dans la capitale anglaise ainsi qu’à la sécurité des cyclistes. Imaginez un parcours de 221km pouvant accueillir plus de 10000 vélos dans le ciel londonien ? Un projet réfléchit qui connecterait les frontières des banlieues londoniennes vers la City et qui, de surcroît, offrirait une vue imprenable sur la ville.

« J’estime que le nombre de trajets effectués à vélo va tripler d’ici 2020. Où sont-ils censés aller ? SkyCycle est la prochaine étape logique, parce que vous ne pouvez plus construire de pistes cyclables au niveau du sol », explique Norman. Un projet audacieux qui, en association avec les transports Space Syntax, ont dessiné 10 pistes différentes à travers Londres.

A l’aide des 209 points d’accès disséminés un partout dans la capitale, le projet de Norman Foster pourrait venir en aide à plus de 6 millions de personnes et, ainsi, sécuriser le transport des Londoniens. « SkyCycle représente une approche alternative pour trouver de l’espace dans une ville congestionnée. En utilisant les couloirs situés au-dessus des chemins de fer, nous pourrions créer un réseau de classe mondial », précise l’architecte anglais.

Un projet pharaonique qui, grâce à la réutilisation d’infrastructures déjà présentes, ne dépasserait pas les 365 millions d’euros. Difficilement réalisable au milieu de l’intense trafic ferroviaire londonien, « SkyCycle » ne verrait cependant pas le jour avant une vingtaine d’années.

Portrait d’un homme qui réussit

En 1961, Norman Foster décroche son diplôme d’architecture d’urbanisme à l’université de Manchester puis, un an plus tard, son Master’s degree en architecture à l’université de Yale. A peine deux ans après, il crée le cabinet d’architecture Team 4 avec son ami Richard Rogers et leurs épouses respectives.

Alors que ce premier projet s’avère être un échec, il fonde quelques temps plus tard le cabinet Foster & Partners. Ce dernier connait un succès conséquent et emploie, à l’heure actuelle, plus de 500 salariés.

Parmi les réalisations majeures du cabinet de Norman Foster, on peut citer l’aéroport international d’Hong-Kong, le palais du parlement allemand ou encore l’hôtel de ville de Londres. Norman Foster reste le seul architecte à avoir reçu à deux reprises l’Emporis Skyscraper Award, un prix qui récompense chaque année un architecte pour la conception d’un gratte-ciel unique.

Norman Foster est un architecte visionnaire qui imagine l’évolution des villes. A la fibre écologique, celui-ci voit le vélo comme un moyen de locomotion d’avenir. Les Londoniens peuvent dormir sur leurs deux oreilles : Norman Foster pense à eux. Reste à prévenir Mary Poppins et les oiseaux !