Tiny House Plattsburgh

La Tiny house ou l’éloge de l’escargot

Parmi les conséquences issues des déboires économiques et écologiques, celle de posséder un chez soi mobile devient aujourd’hui une réalité qui s’exporte. Ainsi est née une vrai petite maison écologique sur roue : la Tiny House… et sa communauté !

tiny-house-home-designIl y a des signes qui ne trompent pas. Depuis une quinzaine d’années, nombreux sont ceux qui, lassés de se sentir vulnérables face aux lendemains incertains, ont décidé d’adopter une vie à minima, en commençant par habiter sous un toit recouvrant le juste essentiel et rien d’autre. Cela avec la possibilité de se déplacer en fonction des désirs ou des opportunités… là où le vent les pousse.

Ce phénomène est né aux Etats-Unis au début de ce siècle. La crise de 2008 passant par là, tout comme les catastrophes climatiques (Katrina en 2005), nombre d’Américains ont alors opté pour des solutions nouvelles et innovantes leur garantissant une liberté d’action. Finis les loyers et les charges incompressibles, pour les nouveaux itinérants c’est un choix de vie réfléchi qui s’adapte finalement aux nouvelles donnes imposées.

Un habitat mobile aux normes

tiny-house-interiorVisionnaire, Le Corbusier avait testé le concept dès 1952. Son « château » de 10 mètres carrés a été construit dans le sud de la France, sans pour autant être itinérant, il démontre néanmoins qu’il est possible de vivre dans un espace réduit.

Grâce à ses roues, la maison est mobile et n’exige pas de permis de construire. Il suffit juste de posséder un permis BE et que la structure plus la remorque ne dépasse pas les 2 750 kilos, l’empattement, lui, étant au maximum de 2,55 m. Pour une petite maison de 15 à 18 mètres carrés, il faut compter entre 18 000 et 30 000 euros, les charges restant inférieures à 500 euros pour l’année. Classées en catégorie mobil-home, les acquéreurs auront à demander une autorisation à la mairie pour en faire leur résidence principale et demeurer sur le terrain plus de trois mois.

De nombreux sites Internet regorgent de conseils. A noter : celui de l’association Halem (habitants de logements éphémères ou mobiles) qui vous guidera pour ne pas commettre d’erreur.

La Tiny House ou les nomades du XXIe siècle

Tiny-Bungalow-House-Fencl_2Ni locataires, ni propriétaires, les « tinyhousiens » sont des nouveaux voisins et voyagent un peu comme les navigateurs. Il leur suffit simplement d’un tuyau d’arrosage et d’une rallonge électrique pour se brancher aux besoins élémentaires.

Faire partie de la communauté des Tiny houses c’est adopter un esprit nomade. De nombreux entrepreneurs l’ont compris et proposent dès à présent des concepts clés en main. Il vous suffira juste de trouver le bon véhicule-tracteur, de passer la première et de vous poser là où bon vous semble.

Yvan Saint-Jours, ancien journaliste et fondateur du magazine La maison écologique explique les raisons de ce phénomène : « Si vous réfléchissez un instant aux avantages, vous réaliserez que l’idée n’est pas si bête. Ce mode de vie offre moins d’entretien, moins de dépenses, pas d’emprunt ou de loyer, un faible impact sur la planète, tout en se recentrant sur des valeurs essentielles telles que la paix intérieure, la nature et les amis… ».

Réfléchissons ! Ou tout au moins prenons conscience que derrière ces habitats itinérants ce sont bien des nouveaux comportements qui ne sont que l’ébauche d’un mode de vie en phase avec l’époque.